Interview très courageuse de Lionel Zinsou, associé-gérant de la banque Rotschild et conseiller du président du Bénin (dont il est originaire) dans Le Monde. Il émet une hypothèse intéressante en se demandant, en substance, si ce n'est pas le déclin lent de l'Europe qui nourrit parmi ses élites un afropessimisme destiné à rassurer des vieilles nations qui doutent. Il explique aussi que le discours misérabiliste sur l'Afrique n'est ni pertinent ni utile. Lisons-le :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-961078@51-960298,0.html
L'Afrique est plutôt victime de la mauvaise foi des ex-puissances coloniales et de leurs alliés(tous vainqueurs de la 2°guerre mondiale).J'en veux pour unique preuve le rôle de plus en spéculatif assigné à la monnaie pour leur permettre d'avoir une maîtrise absolue sur la fixation des coûts de nos produits d'exportation.
Pour nous les africains,la loi universelle qui préside à la fixation des prix d'un produit(grosso modo,prix de vente=différents coûts nécessaires pour la production et la transformation+marge) n'est pas valable,c'est aux spéculateurs assis dans leurs bureaux de Londres,New York,Paris,..),que revient la tâche de fixer les prix.Que savent-ils du coût des facteurs ayant contribué à la production du coton,du cacao ou du café?Ils n'en ont cure.
L'Afrique doit tout mettre en oeuvre pour contrôler le circuit de production,de transformation et de commercialisation de ses produits.C'est,à mon sens,la seule voie pour elle d'avoir la maîtrise de son destin.
Monsieur Lionel Zinsou nous dit implicitement que les clichés des occidentaux sur l'Afrique sont inadaptés,ils agissent à la manière du chat qui pleure le rat.